Site non officiel du Service de Sécurité Incendie de la Ville de Lévis
REPORTAGE
2020/01/01.
1921, un incendie dévastateur qui perturbe les déplacements des Lévisiens.
Rappelons que les anciennes municipalités de Lévis, Bienville, Lauzon, Saint-Romuald et New-Liverpool furent
desservies par des tramways de 1902 à 1946.
Le rail court sur approximativement 12 miles, soit 18 kilomètres, de l’embouchure de la Rivière Chaudière jusqu’au
secteur de la Grève-Gilmour dans Lauzon, tout en desservant le cœur du Vieux-Lévis.
L’entretient de la flotte des tramways, une trentaine d’unités au total, se fait, en 1921, dans un immense atelier
localisé au coin des rue Fraser et Victoria.
Le
21
février
1921.
Vers
05:30,
un
incendie
se
déclare
dans
le
système
de
chauffage
électrique
du
tramway
#103
entreposé
depuis
quelques
jours
pour
un
entretient
annuel.
Rapidement
la
fumée
fait
place
aux
flammes
et
les
trois
mécaniciens
présents
sur
place
alertent
le
Service
de
la
protection
incendie.
Dans
l’attente
de
l’arrivée
des
pompiers,
les
dits
employés
présents
sur
les
lieux
branchent
un
boyau
de
21/2"
à
un
poteau
incendie
localisé
à
l’intérieur
de
l’édifice
mais
la
pression
de
l’eau
est
déficiente.
Rapidement
les
flammes
s’attaquent
aux
autres
tramways.
En
l’espace
d’une
dizaine
de
minutes,
le
feu
se
communique
à
la
toiture.
Malgré
le
froid,
les
pompiers
de
Lévis
luttent
vaillamment contre l’incendie mais dès 07:00 le vaste édifice et son contenu sont une perte totale.
À l'époque, les pompiers de Lévis utilisaient toujours une pompe à vapeur et une pompe à essence, une
nouveauté pour le service, de petite capacité pour cette dernière. S'ajoutaient deux dévidoirs sur roues et, en hiver,
un "borleau" et une ou deux "sleighs". Dans le manuel intitulé : "Chronique des incendies à Lévis, de 1855 à nos
jours", rédigé par André Carrier, il est rapporté, dans le cas de l'incendie qui nous intéresse, que l'appel aux
pompiers "fut mal fait" et que ces derniers se rendirent à la place en front de la gare des chemins de fer.
C'est alors qu'ils virent la fumée et les flammes en haut de la falaise, perdant ainsi un temps précieux. De plus,
on mentionne que l'aqueduc fonctionnait bien ce qui vient contredire le témoignage des mécaniciens qui
branchèrent un boyau à un poteau incendie se trouvant à l'intérieur du vaste atelier.
Le bilan est catastrophique pour les usagers de ce mode de transport. Vingt-trois des trente tramways sont détruits par les
flammes.
Sources:Levis Tramways Company, J.R. Thomas Crumley, Ontario, 2009
Baytown Railway Society Inc. Canada’s Traction Heritage Series, Ottawa, 2011
AVLArchives de la Ville de Lévis
BANQBibliothèque et Archives nationale du Québec
LACLibrairie et Archives du CanadaTexte :
Jean-Luc Lemieux, chroniqueur et photographe SPIL.CA
Photos : AVL Collection Jean Breton
Reportage : www.spil.caINFOCUS WEB | © 2020 TOUS DROITS RÉSERVÉS À SPIL.CA